Les jours des carburants fossiles, à base de pétrole, sont comptés.
Cela ne veut pas dire que ce sera la fin des carburants en général et donc l'obligation de passer à l'électrique.
Personnellement, je ne crois pas au bio-carburant, tout au moins celui de première génération, qui utilise des céréales alimentaires.
Ceux de 2e génération, à partir de la biomasse, sont déjà plus intéressants en termes d'éco-bilan.
Le GPL est intéressant pour les voitures, mais le volume du réservoir nécessaire constitue un sérieux obstacle pour l'adapter sur des motos.
A long terme, on en arrivera certainement à des motos motorisées par un moteur électrique alimenté par une pile à combustible hydrogène.
Personnellement, je n'ai rien contre, tant que le comportement est similaire à celui d'un moteur essence en termes de puissance et de couple.
Mais cette solution prometteuse cumule pour l'instant les handicaps: prix d’achat élevé (tant que les volumes de vente resteront faibles), fiabilité et durée de vie limitées (estimée aujourd’hui à deux à trois ans), sécurité (l’hydrogène est un gaz explosif compressé à 400 bars, la moto devient une bombe ambulante), absence d’infrastructure d’approvisionnement (pas de pompes à hydrogène en France) et enfin un bilan énergétique global peu satisfaisant, du moins tant que l’on continuera à fabriquer de l’hydrogène à partir d’hydrocarbures.
La solution à court terme serait de parvenir à adapter aux deux-roues les motorisations à bio-carburant, avec des moteurs “flex-fuel”, hybrides, semi-électriques… Le compromis idéal reste à trouver. La demande restant encore faible, les constructeurs ne se pressent pas pour investir dans la recherche sur ce créneau, coûteux et peu rentable.
C’est aussi à nous motards d’opérer une révolution culturelle, de cesser de privilégier les courbes de puissance et la vitesse maximale en ligne droite. La communauté motarde ne s’est jamais vraiment sentie concernée par les questions d’environnement, comme si le simple fait de rouler en deux-roues (qui occupe moins d’espace au sol, roule moins longtemps, ne perd pas de temps à stationner, etc.) devait suffire.
Combien de motards préfèrent encore changer le silencieux de leur moto et virer le filtre catalytique pour mettre un pot “full barouf” carbone kéké réplica racing qui flattera leur ego et annulera tous les progrès technologiques accomplis sur la dépollution ?
A quand une sensibilisation des usagers par les constructeurs qui continuent à axer leurs campagnes marketing sur la puissance et les performances sportives ?